3 idées reçues sur les métiers du transport et de la logistique

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« Wahou comment tu fais pour conduire un engin pareil ? » « Dis donc toi au volant d’un camion, ils sont où ton marcel et tes tatouages ? T’es une femme qui aime les femmes c’est obligé, avec ce genre de métier» « La logistique c’est un monde de mecs C’est pas fait pour les nanas ! » « Tu trouveras jamais de travail dans les poids lourds, les patrons n’embauchent que des gars »… Voici quelques uns des témoignages que nous avons recueillis de la part de femmes issues des métiers du transport : chauffeurs poids-lourds, ambulancières, chauffeurs de taxi ou de VTC, conductrices de bus, de métros, de trains ou de tramways….


« C’est pas pour les femmes »

Des témoignages qui prouvent à quel point les idées reçues ont encore la vie dure. La plupart des femmes rencontrées sont féminines. Elles s’épanouissent dans leur métier comme dans leur vie de famille. Elle sont en bons termes avec leurs collègues, et appréciées par leurs patrons.

« Autant autrefois, quand il n’y avait pas encore la direction assistée, c’était clairement un métier d’hommes ; il était pénible et difficile de manier des véhicules qui pèsent plusieurs tonnes. Mais aujourd’hui avec la direction assistée, la conduite d’autocars ou de camions nécessite surtout de l’adresse, et à ce jeu là les femmes sont même souvent meilleures que les hommes », explique le patron d’une entreprise de transports dans le Pas de Calais, qui recrute essentiellement des femmes depuis 3 ans. « Elles sont aussi plus respectueuses du code de la route et des limitations de vitesses. Elles refusent plus facilement un verre de plus au dîner et sont plus à cheval sur les horaires !

De nos jours, clairement, les recruteurs ne voient aucun frein à embaucher des femmes dans le transport. Ils sont même plutôt à l’affut de candidates au recrutement. Aujourd’hui, on recense environ 8000 conductrices dans le transport routier de marchandises, près de 40 000 dans le transport de voyageurs, et elles occupent 40% des postes en logistique.


« Les métiers du transport et de la logistique sont désastreux pour la santé »

Ce n’est plus vrai ! Ces métiers sont aujourd’hui parmi les plus sécurisés et encadrés en matière de santé. Avec l’automatisation des véhicules et des machines, la robotisation des tâches les plus pénibles et l’informatisation des supply chain, les métiers du transport et de la logistique offrent désormais essentiellement des emplois classés comme peu ou pas pénibles. « Aujourd’hui, les salariés du transport et de la logistique ont tout un panel de droits et de prérogatives pour préserver, entretenir et améliorer leur santé dans le cadre de leur travail », explique la Carcept Prev, assureur spécialisé. « Cela va du compte personnel de prévoyance aux actions de prévention. Elles sont organisées en entreprises ou sur la route, en camions itinérants, pour sensibiliser les chauffeurs sur leur parcours même ».

C’est vrai que ce sont des branches professionnelles où les risques de troubles musculo squelettiques, par exemple, restent plus élevés que dans nombre de secteurs du tertiaire. En revanche, aujourd’hui on les connaît mieux et on sait les expliquer et les anticiper. Résultat, les salariés sont mieux informés, donc ils se protègent davantage, et sont mieux soignés quand c’est nécessaire.


« S’il y a pénurie de main d’œuvre, c’est parce que c’est mal payé »

En réalité, le secteur des transports en France offre un éventail extrêmement varié de salaires. Les salariés se divisent d’abord en deux grandes catégories : le transport routier de marchandises (TRM) et le transport de voyageurs. Dans tous les cas cependant, c’est la convention collective du transport routier qui régit leurs conditions de travail.

« Au niveau des salaires, les études statistiques les plus récentes montrent que le salaire moyen d’un chauffeur routier tourne autour des 2600 euros brut par mois, tout compris », explique l’Observatoire des Rémunérations et Avantages Sociaux (ORAS). Mais il est à nuancer. L’ancienneté professionnelle d’un chauffeur, le nombre de permis qu’ils possèdent, ou encore le nombre de kilomètres et d’heures qu’il va passer sur la route, dans l’hexagone et à l’international, les heures supplémentaires etc… sont autant de critères qui vont moduler la rémunération, parfois en l’augmentant d’un quart, d’un tiers, voire davantage. Certains routiers ne dorment pratiquement pas chez eux. Ils perçoivent donc des indemnités pour compenser ce mode de vie ; indemnités qui représentent parfois une part importante de leur rémunération finale.

L’ancienneté permet de gagner 2% de plus de salaire au bout de 2 ans, 4% au bout de 5 ans, 6% au bout de 10 ans, 8% au bout de 15 ans ; les heures supplémentaires sont majorées (+50%) tout comme les heures de nuit (+20%) et les heures dominicales et fériées majorées (de 11€ l’heure pour moins de 3 heures à 24€ l’heure au-delà, environ).

Changez donc deregard sur les métiers du transport et de la logistique et foncez !




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