Emploi : la logistique est l’un des secteurs qui recrute le plus en France… et ça n’est pas fini !

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Grâce à l’expansion, qui semble sans fin, de la vente à distance et du secteur marchand en ligne, le transport et la logistique restent des secteurs qui, en France, n’en finissent pas de se développer et de recruter. C’est aussi l’un des secteurs où les demandeurs d’emploi non qualifiés ont le plus de chance d’être formés, et bien formés. « Le e-commerce, la distribution et la logistique sont les trois secteurs les plus porteurs d’embauches, d’activité et de croissance en France. Ils ont connu des années un peu plus difficile, notamment les transporteurs, mais aujourd’hui la plupart des voyants sont au vert et ces domaines d’activités semblent à nouveau entrés dans une phase économique très vertueuse, où la croissance génère de l’emploi, l’emploi de la productivité, et la productivité de la croissance. Et ainsi de suite », estime l’IDIES, Institut pour le développement de l’information économique et sociale.

 

Du côté du CNIS, le Conseil National de l’Information Statistique, même constat : « Les caristes et tous les métiers de la supply chain aujourd’hui, sont demandés à proportions égales par les recruteurs avec des ingénieurs en informatique ou des développeurs web : la corrélation entre le développement du commerce numérique et le développement du secteur logistique est toujours évidente, et toujours exponentielle ; par exemple, par rapport à l’année dernière, le nombre de recrutements a augmenté de 6 à 10% pour les métiers logistique, selon les spécialités, 8% pour les préparateurs de commandes et les chauffeurs poids lourd, 7% pour les caristes, 9% pour les techniciens logistiques, 10% pour les magasiniers et les chauffeurs courte distance, 6% pour les manutentionnaires… Et ça n’est pas fini : il reste dans ces métiers des dizaines de milliers de postes à pourvoir en France, dans quasiment toutes les régions. Tous métiers confondus, on estime que dans sa globalité, la logistique représente encore 70 000 emplois à pourvoir dès maintenant et d’ici fin 2018 ».

 

Il faut également insister sur l’accessibilité des emplois concernés : « ils s’adressent le plus souvent, au départ, à des personnes sans formation initiale, ce sont les entreprises qui les forment ou qui s’adressent à nous pour les former », analyse un formateur chez Aftral, centre de formation de référence dans les domaines du transport et de la logistique, et spécialiste de la formation des futurs logisticiens après le bas, mais aussi des salariés en reconversion, des tout-juste-recrutés en entreprises, ou encore des demandeurs d’emplois envoyés par les organismes d’Etat. « Ce sont des métiers où les recruteurs ont tellement besoin de personnel, qu’ils n’ont pas d’a priori quand ils embauchent, ils n’attendent pas de leurs recrues qu’elles aient déjà des pré-requis, ils se chargent généralement de financer et de suivre l’apprentissage nécessaire des compétences pour le poste. La motivation sera bien plus importante, lors d’un entretien d’embauche, que le cursus scolaire ou les diplômes ».

 

Au-delà des missions de logistique pure, les métiers du tertiaire sont aussi très sollicités par les patrons du secteur : par exemple, sont très recherchés les affréteurs, qui vont gérer l’optimisation de la supply chain et des moyens d’acheminement des marchandises ; ou encore, les commerciaux spécialisés en service logistique, pour démarcher et prospecter les clients. Enfin, les responsables des opérations, superviseurs, directeurs d’exploitation, et autres cadres qui vont devoir assumer le bon déroulement de l’ensemble des opérations de stockage et de déstockage sur les plateformes et dans les entrepôts, sont aussi très demandés. Avec, cette fois, une exigence de diplômes d’écoles de commerce ou d’établissements de formation spécialisés de niveau master (5 années après le bac).

 

D’ici la fin de l’année et dans les deux ans qui viennent, de nouvelles implantations doivent encore voir le jour dans plusieurs grands bassins logistiques en France, générant de nouveaux emplois : dans l’Indre par exemple, le groupe La Halle prévoit d’investir 20 millions d’euros dans deux plateformes, à Issoudun et à Montierchaume, avec une augmentation des volumes traités de 30% d’ici 2020 ; ou encore à Reims, où plusieurs très grands projets logistiques sont en cours avec des centaines de nouveaux recrutements à la clé.

 

 




1 commentaire

ZOHAIR le 29 juin 2018

Je suis chauffeur professionnel de camion semi remorque au niveau de Maroc et les pays d’Afrique.
Je cherche d’un poste de travail comme chauffeur de camion semi remorque

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