L’Oise, nouvel eldorado du transport et de la logistique

Temps de lecture : 4 minutes

Ce département rectangulaire au nord de Paris semble décidément attirer tous les investisseurs : l’Oise, à 45 minutes en voiture de Paris, entre forêts et champs de betteraves, voit aussi fleurir un nouveau genre de culture : les entrepôts logistiques. Ils sont, depuis quelques années, comme des champignons et poussent sur ce terrain plat, idéalement situé entre l’Autoroute A1 et Roissy, et au cœur du futur projet de canal Seine-Nord. A tel point que la main d’œuvre vient à manquer, et que les entreprises du secteur cherchent à recruter plusieurs centaines de personnes dès maintenant, sans doute dix fois plus d’ici 2030. Un débouché intéressant pour les candidats à un CDI dans le transport et la logistique qui vivent à Paris ou en région parisienne, comme pour ceux du nord de la France : l’Oise est à une heure et demie de Lille, grand maximum.

 

« Les plateformes logistique se sont multipliées dans l’Oise depuis un, deux ans, car le prix de l’immobilier y reste abordable, c’est une région agricole où la surface est là, à moindre prix », explique l’Observatoire logistique Paris-Seine-Normandie. « Le département est un peu devenu, dans le jargon des professionnels du secteur, l’entrepôt géant de la région parisienne. Cela ne plaît pas à tout le monde d’ailleurs. Reste que c’est un réservoir d’emplois gigantesque, qui ne demande qu’à recruter, et la plupart du temps en contrat à durée indéterminée. Des chauffeurs livreurs, des cadres logistiques, et évidemment des techniciens, dans tous les métiers ».

 

Il y a 7 ans, c’est ADS Alpha Service qui lançait la tendance, à Beauvais, l’un des tous premiers articles de ce blog y était d’ailleurs consacré (lire ici). Puis les choses se sont accélérées en 2017 : il y a deux ans, au printemps 2017, PKM Logistique lançait la tendance s’implantait sur 160 000 mètres carrés, à Clairoix, suivie de près par le hub de bricolage Weldom à Breuil-le-Sec. Puis FM Logistic, avec son entrepôt de 175 000 m² à Crépy-en-Valois, un autre à Noyon, un troisième à Longueil-Sainte-Marie. Gefco a suivi, à Nanteuil-le-Haudouin, Chanel Logistique à Venette, Alinéa dans le Valois, Amazon avec son entrepôt géant près de Senlis…. Stokomani y possède aussi trois centres logistiques sur plusieurs dizaines d’hectares, et veut en ouvrir un quatrième d’ici 2020. Bref, il y a de quoi faire pour les candidats à l’embauche : comme une immense foire à l’emploi, à ciel ouvert !

 

« A chaque fois qu’un entrepôt s’implante dans le département, cela représente entre 250 et mille postes nouveaux à pourvoir », analyse la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Oise. « Soit déjà plus de 15 000 personnes recrutées en moins de deux ans, 1700 entreprises du secteur transport et logistique, réparties au total sur 2 millions de mètres carrés de terrain ! C’est l’équivalent de la principauté de Monaco…. Et c’est parti pour durer : les nouvelles structures logistiques se développent à une vitesse folle. C’est une manne pour le département, qui favorise l’emploi de manière concrète mais qui permet aussi d’investir dans la formation et l’aide à la reconversion des personnes au chômage. Car la plupart des entreprises de logistique et de transport n’hésitent plus, aujourd’hui, à recruter des novices et à les former in situ. Ce sont aussi des constructions qui favorisent l’emploi local dans le BTP».

 

La logistique et le transport sont devenus, en un peu plus de 18 mois, le cinquième employeur de la région Picardie. L’emploi du secteur y progresse de près de 2% chaque année. « Mais c’est aussi une région agricole où les métiers du transport et de la logistique sont encore mal perçus, avec une image obsolète. Nous peinons à recruter des candidats dans 80% des postes publiés, alors que ce sont de bons postes, en CDI, bien payés », regrette l’un des principaux acteurs du secteur. « Nous recherchons tout particulièrement des chauffeurs routiers grands conducteurs ».  Pour faire face, les entreprises multiplient les appels aux candidats, en particulier les femmes, qui ont toute leur place dans ces filières. Mais réfléchissent aussi au long terme : de plus en plus d’entre elles créent des partenariats avec des lycées professionnels, pour mettre en place de nouvelles filières de formation dès la 3e, dédiées aux métiers du transport et de la logistique.

 

 




3 commentaires

Abdellatif idihya le 14 juin 2020

Je cherche le travail de chauffeur camion a permis C ou EC.
Je suis Marocain,j’habite actuellement a fes au Maroc.j »ai 37 ans célibataire.

Manuela le 7 nov. 2019

Existe t-il des possibilités de stage pour les étudiants en Master ?
Stages prévus pour janvier 2020.

Madame Mathieu Tavernier catherine le 7 nov. 2019

Y a-t-il une adresse générique pour déposer un CV pour ces métiers qui se trouve dans l’Oise.
Je travaille sur Roissy, et je cherche à me rapprocher de chez moi

A lire également

Ce site utilise des cookies pour vous offrir le meilleur service. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies.En savoir plusJ’accepte