Affréteur de marchandises

L’affréteur de marchandises, appelé parfois commissionnaire de transport, s’occupe de gérer l’acheminement des marchandises, pris en charge par des transporteurs. Il est le réel intermédiaire entre ces derniers sous-traitants et les clients expéditeurs. Il recherche donc les moyens de transport – avion, bateau, train ou camion - les plus adaptés à la demande du client et au type de marchandises. L’affréteur travaille soit pour des opérateurs, soit pour des sociétés de transport et/ou de logistique, soit encore pour des cabinets de conseil. Il travaille en collaboration avec le chef de quai, les manutentionnaires et les commerciaux. Enfin, la règle des 35 heures ne s’applique pas obligatoirement dans ce métier, le travail étant très variable et intense.

Principales missions
Recueillir et prendre acte des demandes des clients expéditeurs
Trouver le meilleur rapport qualité/prix pour le transport des marchandises
Vérifier et gérer le niveau de stock des produits sur ordinateur et en entrepôt
Rédiger des formulaires de demande de livraison
Surveiller l’acheminement et la bonne arrivée à destination des marchandises
Mettre à jour les factures des transporteurs
Classer les émargés (bons de livraison retournés par les transporteurs)
Réaliser des devis et des tarifs de prestation, et conseiller les clients
Respecter les délais de livraison et les choix des clients
 
Compétences professionnelles
Être disponible et flexible
Connaître les législations, les tarifs douaniers, la géographie et les techniques relatives au transport et à la logistique
Pratiquer les langues étrangères
Être réactif et organisé
Être à l’aise en négociation
 
Formation
Il est conseillé d’obtenir un des diplômes suivants : un Bac Pro Logistique, un Bac Pro Exploitation des transports suivi d’un BTS Transport, ou encore un DUT Gestion, logistique et transport. Il faut noter également que le CAP Agent d’entreposage et le BEP Logistique et commercialisation ne sont pas suffisants pour accéder à ce poste. Parfois, il vous sera demandé un diplôme de niveau bac +5 comme une Maîtrise en Sciences de gestion, en Sciences économiques ou en Commerce International, ou un diplôme d’une École supérieure de commerce, option Commerce par exemple. Un dernier point : les formations et les stages à l’étranger peuvent être de très bons atouts.
 
John Burbidge « Notre travail est de trouver des solutions à tout type de problème lié au transport de marchandises »,
John Burbidge, affréteur de marchandises et directeur d’agence d’affrètement
John Burbidge est affréteur de marchandises depuis 1998, et c’est deux ans après seulement qu’il est devenu directeur de l’agence ALM Seclin. Il nous donne les clefs pour être un affréteur de marchandises des plus efficaces.
 
Décrivez-nous une de vos journées type…
Généralement, ma journée commence par la prise de commandes auprès de mes clients. Je regarde ensuite les disponibilités de nos transporteurs, car il faut savoir que nous sommes une des rares entreprises en France à proposer de la gestion de transport de marchandises, mais aussi le transport en lui-même. Notre travail est donc de trouver des solutions à tout type de problème lié au transport de marchandises. Je donne ensuite les ordres de transport, je fais du suivi d’acheminement, et je surveille enfin les délais de livraison.
 
Quel est votre parcours professionnel ?
Je suis franco-britannique, et je voulais donc avoir un métier pouvant allier ces deux pans de ma personnalité. D’autre part, j’ai d’abord exercé dans le secteur informatique mais mon métier m’a paru très vite limité. J’ai donc décidé de me reconvertir vers le commerce, et j’ai suivi par la suite une formation en import-export. Puis j’ai décroché un poste d’affréteur de marchandises dans une entreprise scandinave, et ensuite au sein d’ALM Seclin. Enfin, je suis devenu directeur d’agence même pas deux ans après. Cela prouve les fortes perspectives de carrière qui existent dans ce métier.
 
Quels conseils donneriez-vous aux futurs affréteurs de marchandises ?
En premier lieu, ils doivent être très réactifs : il faut aller vite quand les problèmes surviennent, pour respecter la demande du client. Savoir relativiser face au stress peut aussi être un atout. Ils doivent également avoir un sens commercial et relationnel pour négocier avec les clients. Ensuite, il faut maîtriser l’anglais, voire aussi, à mon avis, le russe, le polonais et l’allemand car les pays d’Europe de l’Est seront fortement demandeurs dans les années à venir. Enfin, l’informatique ne doit plus avoir de secret pour eux : les nouvelles technologies aident en effet à la gestion toujours plus efficace et rapide de nos commandes.
 
Propos recueillis par Pauline Tissot

 

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